We're digging up
forgotten treasures.

Dee Nasty
Nastyness

(1ère édition vinyle – Limited Edition)

SKU: VNMTC10

30,50

Précommande. Expédition 08/2024
La date est basée sur les informations fournies par nos fabricants et peut être modifiée.

Première édition 2001/2024 I 2 x LP

Pour la première fois en vinyle, le 4ème album du Grand Master Dj Dee Nasty.
Avec Grand Master Caz, Dynamax, Saïan Supa Crew, Solo (Assassin), Kalash, Octobre Rouge, Doudou Masta…

Alors qu’en 2001, l’émission Deenastyle fête ses 14 ans, l’homme aux scratches magiques revient en force, enfin, avec une œuvre 100 % hip-hop : Nastyness, qui réunit rappeurs français et américains. Le premier titre installe Solo (ex-Assassin) et Kalash, qui nous défouraillent les oreilles dès le début. Trois générations de hip-hoppers réunies en un seul bloc sur Hip-Hop tradition, qui porte inévitablement bien son nom. Les lascars trippent hargneusement sur un beat à la Tuff Crew en nous livrant des lyrics au service du hip-hop. Dee Nasty, le killer, dealer d’émotions, nous balance la sauce, prouvant qu’il ne lâche jamais l’affaire avec ses scratches irréprochables. Sur Bum rush et Peace and unity (reprise du seul morceau produit par Jean-Michel Basquiat, Beat bop), les old-timers Dynamax et Grandmaster Caz (une pointure, membre des Cold Crush Brothers, à l’origine du Rapper’s delight) nous proposent un concentré de old-school pur jus.
La très bonne surprise arrive ensuite avec l’équipe des Scienz Of Life. Ce trio new-yorkais surpuissant place un flow véloce sur Pirates, évoquant par instants le style de Capone et Noreaga, en plus ruff peut-être. Les Scienz naviguent sur une atmosphère lisse à souhait, pourvue d’effets planants et de nappes de synthés qui chatouillent doucettement les tympans de l’assistance. Une des plus belles boucles de Dr Old School, qui se surpasse ici en finissant son instru tout en douceur. Dee Nasty livre également une autre bombe à retardement, avec une des étoiles montantes du moment : le collectif Anti Pop Consortium. Mr Sayyid et High Priest scandent leurs phrasés sur Looking glass, aux refrains scratchés (Speaking real word du groupe Esoteric) et aux beats bien décalés, avec une nonchalance bienveillante qui sied parfaitement aux sons du Frenchie. La totale.
Retour en France avec les jeunes MCs d’Octobre Rouge qui se défoulent sur Ding dong, titre épileptique, pourvu d’une rage démonstrative et d’une rythmique bien nerveuse, parsemée d’effets sonores sombres. La jeune Kaïna apporte sa touche de sensibilité sur J’ai tout et La Poesia, deux opus assez minimalistes qui vibrent chaleureusement entre soul et funk bien chauds. Médaille d’argent pour le percussionniste cubain Miguel « Anga » Diaz, qui bataille frénétiquement avec des scratches furieux pour un split explosif superbement orchestré. Non content de livrer de si belles pièces, le maître des platines ponctue aussi son œuvre de brefs interludes souvent proches du downtempo (Etat de grâce) ou de l’abstract hip-hop (Scratch 2 the funk), qui permettent aux morceaux de s’enchaîner de façon impeccable.
Dee Nasty s’installe donc en beauté avec cet opus éclectique plutôt réussi. Tel un scientifique du son, qui vit près d’une montagne de vinyles, il nous expose un disque qui oscille entre soul, electro ou funk, mais qui retombe toujours sur les pieds du hip-hop. Dee Nasty a bien mis toutes ses tripes dans Nastyness. Une très bonne cuvée 2001.